Mme Botet naît en 1915, à Murviel-les-Béziers. Elle fréquente l’Ecole Normale pour devenir institutrice et y rencontre, à l’âge de 17 ans, André Botet. Il deviendra son époux jusqu’à la fin de sa vie.
En 1939, au déclenchement de la guerre, Mr Botet est mobilisé dans le régiment de la DCA (Défense Contre Avions), chargé au sol d’abattre les avions. Les jeunes mariés entretiennent alors une correspondance quasi-quotidienne pour combler l’éloignement. Sans autorisation, ignorant les risques, Mme Botet effectuera de courts séjours dans les différents lieux où son mari est affecté, jusqu’à ce qu’il soit fait prisonnier en mai 1941.
L’armistice signé par le maréchal Pétain, le couple reprend un vie « normale ». Les restrictions, les privations alimentaires passent au second plan derrière le bonheur de se retrouver. Ils seront évaués de Sète et trouveront refuge à Murviel-les-Béziers, où ils continueront à dispenser la classe en attendant que guerre se passe. Ils y croiseront la route des terrifiants « mongols« , qui ont commis, quelques jours plus tard les horreurs d’Oradour-sur-Glane.
Ce sont lettres,photographies, tickets de rationnement et souvenirs poignants que nous livre ici Mme Botet.