Mme Ricou, l’italienne aux yeux bleus, naît à Pise en 1919. Arrivée enfant à Sète alors que sa famille fuit Mussolini, elle, comme tous les enfants d’immigrés, est montrée du doigt sur les bancs de l’école. « Mange-Macaroni !!! »
Elle perd très jeune sa mère, et devient malgré elle très rapidement le pilier de la famille. La guerre, pour elle, est l’occasion de rencontrer son mari, un militaire ardéchois basé sur Sète et rencontré rue Gambetta.
Elle témoigne ici de ce dont elle a le plus souffert : la méfiance à adopter vis à vis de tout le monde, même des plus proches. Les collaborateurs, dénommés « cagoulards » pouvaient être partout. la confiance envers les uns et les autres a , selon ses dires, mis du temps à revenir après la Libération.
Des moments difficiles à vivre. D’où sa philosophie : « Si vous avez un bon moment, prenez-le« .
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