Le projet « Août 1944 : Paroles libérées sur Sète » s’inscrit dans une philosophie de transmission de valeurs et de valorisation du patrimoine immatériel que représente le récit de nos aînés.
Ce projet qui s’inscrit à la fois dans un travail de mémoire et dans une démarche de partage, afin de faire profiter au plus grand nombre des histoires, des expériences et des savoirs passés et peut-être bientôt révolus.
Alors que nous commémorons le centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, cette période historique, bien que largement documentée, n’offre désormais plus de témoins directs. La période 1939 – 1945, à contrario, peut encore donner lieu à des témoignages uniques, et le plus souvent inédits.
Notre génération (1980-95) n’ayant jamais vécu de conflit sur notre territoire, nous nous sommes mis en quête d’aller recueillir la parole de ceux qui avaient vécu l’occupation, la faim, la privation des libertés… Ceux qui se sont engagés avec courage dans des actions de résistance mais également le quidam, dont les souvenirs font rarement partis de la « Grande Histoire ».
Recherches dans les fonds d’archives publiques et privées, rencontres et enregistrements des témoins : nous avons tenté de retracer au fil des mois les fragments de ces histoires, soutenus par l’association Passeurs de Culture, Passeurs d’Images (PACIM) à Montpellier.
En lien avec les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), de l’Association des Résidences pour Personnes Agées Dépendantes (ARPAD), et du Secrétariat de la Défense chargé des anciens combattants et de la mémoire (SEDAC), les témoins ont tiré le fil de leurs histoires, par des ateliers de réminiscence, par des entretiens individuels enregistrés, contextualisés puis partagés aujourd’hui à travers cette exposition. D’autres témoins vivant à leur domicile ont également apporté leur vision de la guerre et de la Libération de la ville de Sète.
Après huit mois d’intenses recherches, de coordination, de rencontres riches en souvenirs, nous donnons désormais la parole aux documents glanés et à nos dix aînés pour vous relater ce que signifiait – pour eux – vivre à Sète en temps de guerre.
